La chronique immobilière avril 2025
Le mois écoulé a également été marqué, dans le secteur immobilier, par les turbulences provoquées par les tensions douanières américaines. Les actions immobilières suisses ont subi un recul net, bien que de courte durée, dans le Real Index, tandis que les fonds immobiliers ont été affectés plus durablement...
La chronique immobilière avril 2025
Le mois écoulé a également été marqué, dans le secteur immobilier, par les turbulences provoquées par les tensions douanières américaines. Les actions immobilières suisses ont subi un recul net, bien que de courte durée, dans le Real Index, tandis que les fonds immobiliers ont été affectés plus durablement. L’incertitude générale reste palpable. D’un côté, la baisse des taux d’intérêt continue de soutenir le secteur, et les dividendes distribués à large échelle sont en grande partie réinvestis. De l’autre, les risques conjoncturels pèsent sur les perspectives, notamment dans l’immobilier commercial. Le franc suisse, en tant que valeur refuge, compense toutefois efficacement ces inquiétudes. Les investisseurs internationaux continuent de privilégier des valeurs stables telles que Swiss Prime Site ou PSP Swiss Property. Mais les excès ne sont pas sans risque : avec un rendement de dividende de 2,8 % et un agio allant jusqu’à 35 %, un retournement rapide reste possible. Dans le segment des fonds, certaines mesures d’augmentation de capital ont accentué la pression, notamment une augmentation de capital de 350 millions de francs pour SIMA, ainsi que d’autres levées de fonds annoncées dans des proportions similaires. La demande en logements résidentiels reste élevée, soutenue par des taux d’intérêt historiquement bas. En période d’incertitude, de nombreux gestionnaires de fortune tendent à renforcer plutôt qu’à réduire leur allocation dans les placements immobiliers indirects. Les résultats des fonds et sociétés restent solides et contribuent à la stabilité du marché. L’année boursière devrait néanmoins rester volatile et nerveuse. Dans un tel environnement, des opportunités intéressantes et des possibilités d’arbitrage continuent d’émerger. La consolidation du secteur financier se poursuit : les deux compagnies d’assurance Helvetia et Baloise ont annoncé leur fusion, tandis que CHAM et INA se sont réunies avec succès pour former Cham Swiss Properties. En revanche, le plus grand acteur immobilier du pays, UBS, a fait volte-face et a décidé de ne pas fusionner UBS Direct Residential – une décision au goût amer. Avec un agio de 55 %, la prudence reste de mise sur ce titre, même si tous les indicateurs globaux semblent au vert pour les semaines à venir.
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La chronique immobilière mai 2025
Les rapports annuels et semestriels des produits immobiliers commencent désormais fréquemment par une formule bien connue :« Nous vous informons que nos résultats sont solides. » Une telle déclaration ne suffit toutefois pas - en particulier lorsque le management n’est pas en mesure de présenter un positionnement stratégique convaincant...
La chronique immobilière mai 2025
Les rapports annuels et semestriels des produits immobiliers commencent désormais fréquemment par une formule bien connue :« Nous vous informons que nos résultats sont solides. » Une telle déclaration ne suffit toutefois pas — en particulier lorsque le management n’est pas en mesure de présenter un positionnement stratégique convaincant. Les perspectives pour l’année 2025 sont favorables: les évaluations repartent à la hausse et le coût de la dette recule. Malgré la baisse du taux hypothécaire de référence, peu de locataires demandent une réduction de loyer, ce qui se traduit par une progression des revenus locatifs. La demande en immobilier reste élevée, les investisseurs continuant d’anticiper un environnement de taux d’intérêt négatifs. En conséquence, tant les prix de l’immobilier que les cours des fonds et des actions cotés enregistrent des hausses significatives. Malgré ces indicateurs positifs, il est bien connu que les marchés n’évoluent pas de manière linéaire. La vigueur exceptionnelle du marché immobilier suisse surprend, notamment dans le contexte des tensions géopolitiques actuelles et des mises en scène médiatiques orchestrées par Oncle Donald. Parallèlement, la volatilité à court terme augmente, et les risques liés au crédit deviennent un sujet d’attention croissant. Claudio Saputelli de l’UBS anticipe que les banques devront revoir leurs critères de financement à moyen terme. Cela devrait notamment restreindre l’octroi de crédits aux investisseurs privés. Depuis le début de l’année, une tendance croissante au désendettement est observable dans l’environnement des véhicules de placement — les augmentations de capital annoncées laissent entrevoir un été actif. Dans le domaine de la durabilité, le tableau est contrasté : selon l’Office fédéral de la statistique, environ 52 % des bâtiments en Suisse sont encore chauffés aux énergies fossiles. Neuchâtel (66 %) présente les parts les plus élevées, tandis que Bâle-Ville (27 %) affiche les plus faibles. Aujourd’hui, l’ensemble des gestionnaires d’actifs suisses dispose de stratégies de durabilité — mais ce qui compte réellement, c’est leur mise en œuvre concrète, crédible et mesurable. De plus en plus de produits s’alignent sur des standards reconnus tels que SSREI et GRESB. L’optimisation durable d’un portefeuille nécessite du temps, de la rigueur et un engagement clair en faveur de la création de valeur à long terme. Dans ce contexte, la notion de « risk-adjusted return » prend une importance croissante. En conclusion : même le marché suisse n’est pas à l’abri des effets des stratégies de communication géopolitique — M. Trump reste actif.
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La chronique immobilière juin 2025
La nervosité sur les marchés financiers est palpable. Ce qui paraissait encore impensable fin 2014 semble aujourd’hui plus réel que jamais : le retour des taux d’intérêt négatifs. La BNS, les banques et les investisseurs s’accordent à dire que la probabilité d’un tel scénario d’ici fin 2025 est élevée...
La chronique immobilière juin 2025
La nervosité sur les marchés financiers est palpable. Ce qui paraissait encore impensable fin 2014 semble aujourd’hui plus réel que jamais : le retour des taux d’intérêt négatifs. La BNS, les banques et les investisseurs s’accordent à dire que la probabilité d’un tel scénario d’ici fin 2025 est élevée. Le déclencheur ? Un cocktail dangereux : des données conjoncturelles décevantes, des tendances déflationnistes et une appréciation continue du franc suisse. La BNS a tenté d’envoyer un signal avec un ajustement de son taux directeur vers zéro – en vain. Les forces des marchés mondiaux surpassent les mécanismes de pilotage nationaux. Pour le secteur de la construction en Suisse, en revanche, une lueur d’espoir se dessine : après trois années difficiles, des taux de croissance positifs sont attendus dès le second semestre 2025. L’intérêt marqué des investisseurs institutionnels ne passe pas inaperçu auprès des gérants d’actifs – nombreux sont ceux qui cherchent à tirer parti de cet élan pour lever de nouveaux capitaux. Mais le cycle se répète : des biens surévalués sont achetés, tandis que d’autres acteurs misent sur un désendettement hypothécaire. Parallèlement, l’environnement réglementaire se resserre – notamment dans la région zurichoise. De nouvelles exigences légales sont en préparation : autorisations renforcées pour les démolitions et rénovations, plafonnements des loyers ou encore droits de préemption accordés aux communes. Conséquence pour les investisseurs ? Les disparités régionales devraient encore s’accentuer dans les mois à venir. Si la BNS venait à réintroduire des taux négatifs, la liquidité du marché risquerait de se contracter davantage. Le marché des transactions pourrait se figer – de nombreux propriétaires différeraient leur décision de vendre. Dans un tel contexte, le potentiel de création de valeur interne d’un portefeuille devient un facteur clé. Transparence, capacité de pilotage et gestion active seront plus que jamais requis. Dans le même temps, la domination quasi monopolistique de quelques acteurs entraîne un déséquilibre croissant. Le marché immobilier suisse reste attractif, mais les risques sont bien réels – et se cachent souvent là où on les attend le moins.
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L'article dans le Point de mire
« Prise en compte de la durabilité dans les investissements immobiliers indirects »
L'article dans INSTITUTIONAL
Comment intégrer la durabilité dans une stratégie d'investissement immobilier passive ? L'intégration de la durabilité dans le processus d'investissement constitue un défi pour de nombreux investisseurs...
Comment intégrer la durabilité dans une stratégie d'investissement immobilier passive ? L'intégration de la durabilité dans le processus d'investissement constitue un défi pour de nombreux investisseurs, en particulier lorsqu'ils utilisent des produits passifs dont l'allocation est basée sur la capitalisation boursière. Le groupe de placement MV Swiiterra, qui investit de manière passive dans tous les fonds immobiliers suisses cotés, offre une solution à ce dilemme.