La chronique immobilière février 2024
Après 20 ans de boom immobilier, avec des taux d’escompte en baisse, nous devons tous nous rappeler que l’évaluation se compose fondamentalement de deux composantes : le flux de trésorerie et le taux d’escompte. L’interprétation du taux d’escompte moyen d’un portefeuille, communiqué par de nombreux acteurs du marché, deviendra plus complexe à l’avenir, car une dévaluation et une baisse du taux d’escompte ne s’excluent pas, en particulier pour les biens immobiliers en difficulté (ou portefeuilles). Les résultats annuels des actions immobilières confirment que le marché reflète notre économie solide. La situation politique stable y contribue également. Cependant, une consolidation a lieu chez les investisseurs. Alors que les investisseurs institutionnels maintiennent ou réduisent leur pondération immobilière, de plus gros investisseurs privés profitent de la rationalisation des portefeuilles pour effectuer de nouveaux achats à des conditions plus avantageuses qu’au cours des 2 à 3 dernières années. Contrairement aux attentes négatives de certains investisseurs concernant l’évolution du marché immobilier suisse, les produits immobiliers montrent une image opposée. Avec l’augmentation des revenus locatifs et la stabilisation des coûts d’emprunt, le secteur prouve que l’immobilier offre une bonne protection contre l’inflation. Avec des perspectives et une bonne gestion, une valeur ajoutée supplémentaire et à long terme peut même être créée. Après une migration nette de 100 000 personnes en 2023, de nouveaux logements doivent continuer d’être construits. Des terrains rapidement constructibles sont recherchés, et enfin, le conseil fédéral s’y intéresse également. Peu d’acteurs possèdent des réserves de terrains. Avec des taux d’intérêt stables ou en baisse comme prévu, l’activité de construction résidentielle devrait augmenter au cours des 12 prochains mois. Un rendement annuel de 3 à 4 % pour les investissements immobiliers avec une perspective de 7 à 10 ans peut toujours être attendu. Les récentes hausses de prix des fonds donnent à de nombreux gestionnaires l’espoir de réduire leur endettement hypothécaire grâce à de nouvelles augmentations de capital, mais les investisseurs sont-ils déjà prêts ?